Hôtel de Lassay
^{Seul le prononcé fait foi}

Mesdames et messieurs les députés,
Mesdames, messieurs,

L’Assemblée nationale est la maison de tous les Français. C’est pourquoi je suis particulièrement heureuse de vous accueillir ici, en cette galerie des Fêtes, pour la première édition de notre cycle de débats « l’Assemblée des idées ». 

Depuis le premier jour de ma présidence, ma priorité est d’ouvrir grand les portes de cette Institution.

Les ouvrir par la culture d’abord, avec l’installation dans la Cour d’honneur d’une sculpture de Prune Nourry que le public a pu admirer à l’occasion de la Nuit Blanche ; avec la création d’un badge artiste permettant aux dessinateurs de s’installer en tribune dans l’hémicycle ; ou encore avec un spectacle offert sur simple inscription pendant la Nuit du droit. 

Pour que les Français s’approprient davantage les lieux, j’ai aussi décidé d’augmenter de 40 000 places les créneaux de visite du Palais-Bourbon, avec des inscriptions désormais possibles directement sur le site Internet de l’Assemblée nationale. Cette opération est un succès puisque 75 % de ces nouveaux créneaux de visite sont complets jusqu’à la fin du mois de mars !

Mais j’ai voulu aller plus loin encore. J’ai décidé de créer des permanences citoyennes, au cours desquelles je recevrai une fois par mois des Français de tous âges et de tous horizons, pour que nous parlions ensemble de la citoyenneté, de nos institutions et de l’avenir de notre Nation. La première de ces permanences se tiendra le 28 novembre prochain.

Vous l’avez compris : j’ai la conviction profonde que le Palais-Bourbon doit vivre au rythme de la société. On dit parfois que c’est le temple de la démocratie, il faut dans ce cas que les Français s’y rendent. 

Qu’ils viennent voir comment leurs députés travaillent ; qu’ils viennent s’approprier ce patrimoine qui est le leur. Et surtout, qu’ils viennent y débattre, eux aussi.
Dans l’hémicycle et en commission, les débats sont animés et tant mieux. C’est un signe de bonne santé démocratique. Je serai toujours là pour promouvoir la diversité des opinions et protéger la vitalité des discussions. Mais en réalité, c’est dans toute la France, dans toutes les strates de la société que le débat doit infuser. 

Écouter leurs compatriotes, trouver des idées pour améliorer le quotidien, réfléchir à la société que nous voulons : tel est bien sûr le mandat des députés, mais c’est aussi notre droit – et je dirais même notre devoir – à tous.  Quand il s’agit de trouver des solutions concrètes pour transformer nos vies, nous avons tous notre mot à dire, qui que nous soyons et d’où que nous venions.

C’est pourquoi j’ai souhaité la création de ce nouveau cycle de débats qui se tiendront une fois tous les deux mois, et qui seront ouverts à tous : l’Assemblée des idées.

Nous avons choisi ce label pour mettre en valeur le rôle que tient l’Assemblée dans notre Cité comme lieu d’échanges et comme laboratoire d’idées auquel chacun peut apporter sa contribution. 

Et je suis particulièrement heureuse d’ouvrir cette première édition, consacrée au thème du logement : un sujet au cœur des préoccupations de nos concitoyens et un enjeu capital de nos politiques publiques.

Garantir à chacun un logement digne et conforme à ses besoins comme à ses moyens, encourager la mixité sociale, aider celles et ceux qui le souhaitent à accéder à la propriété, concevoir des logements neufs respectueux de l’environnement et rénover les « passoires thermiques » : voilà autant d’objectifs stimulants, pour les législateurs comme pour les gouvernants.

Beaucoup d’avancées majeures se sont faites ici, à l’Assemblée nationale : je pense à la loi instaurant le droit au logement opposable de 2007, dite « DALO », mais aussi à la loi dite « ALUR » de 2014, ou encore, sous la dernière législature, la loi ELAN de 2018 sur l’évolution du logement, de l'aménagement et du numérique.

Ce soir, ensemble, nous allons pouvoir dresser un état des lieux, et surtout réfléchir aux leviers d’action dont nous avons besoin en matière de logement.

Ce travail, nous allons le faire en bonne compagnie. Je remercie pour leur présence :
-    Ingrid Nappi, économiste, professeur à l'École des Ponts ParisTech ; 
-    Christophe Robert, directeur général de la Fondation Abbé Pierre ;
-    et Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers et membre du Conseil national de l'habitat.

Tous les trois vont nous éclairer et nous donner matière à réflexion.

Je tiens également à remercier chaleureusement Brigitte Boucher, qui s’éloigne un peu de la salle des Quatre-Colonnes pour venir animer cette soirée.

Le logement conditionne notre quotidien : c’est tout à la fois notre intimité, notre foyer, ce qui nous sépare de notre travail, ce qui nous en rapproche parfois… C’est là que nous commençons et que nous finissons notre journée.

Parler du logement, c’est donc parler de notre présent et de notre avenir. C’est parler de la société dans laquelle nous voulons vivre, et de celle dans laquelle nous nous projetons.

Alors, place au débat !